" Cette rive du Beagle est argentine. Celle d'en face appartient au Chili. Ces deux pays se montrent fort sourcilleux dès qu'il s'agit de leurs frontières maritimes. Ils ont failli en venir aux mains plusieurs fois. On a même frôlé la vraie guerre il y a une vingtaine d'années, rappelé les réservistes et dépêché flottes et escadrilles à propos des îles Picton et Nueva où ne vivent pas dix personnes, à la sortie d'un canal. Curiosité diplomatique : en vertu d'un précédent sous le pape Alexandre VI en 1494, c'est le Vatican qui évita de justesse l'effusion de sang et sépara les combattants en fixant définitivement, à leur demande de médiation, la frontière la plus australe du monde. Il n'empêche que les deux ex-belligérants se regardent encore en chiens de faïence d'une rive à l'autre. "

Jean Raspail


Il a plu abondamment toute la nuit, la pluie retentissant sur la tôle de la maison.

Dehors, il fait froid (5 degrés) et le vent est glacial.


Nous réitérons le trajet de la veille vers le port afin de nous renseigner sur les sorties bateau sur le canal de Beagle.

Les différentes agences proposent sensiblement les mêmes trajets et les mêmes tarifs.

Le gros « hic » est qu’il n’y a pas de sortie car le vent est trop fort.

Il faut revenir vers 15:00.

Notre destin du jour est entre les mains de la météo.


Outre les bateaux pour touristes locaux s’alignent également des ferries plus ou moins grands dont la destination future est l’Antartique située seulement à 1.200 kms.

Si l’on est prêt à débourser entre 5 et 6.000 € par personne….

Dommage, car c’est très tentant.


En face, se trouve l’office de tourisme où nous tamponnons nos passeports du cachet d’Ushuaïa. Souvenir, souvenir…

Les bus City Tour stationnent juste à côté. Nous réservons nos places pour 12:30 et, en attendant, rendons visite à un local renfermant des échoppes artisanales présentant des objets intéressants.


Dans l’impérial de notre bus bleu, nous faisons le tour de la ville pendant une bonne heure. Deux arrêts sont proposés et le vent glacial nous saisit chaque fois.

A la descente du bus, une invitation pour un chocolat chaud nous est offerte.

Donc, direction la chocolaterie Schmechen dans la rue principale.

Ici, le chocolat est confectionné avec des morceaux de chocolat et de « dulce de leche ». Un régal auquel nous ajoutons un gâteau à base d’amandes bien consistant. Un seul le finira. Devinez qui ?


Il faut patienter et nous déambulons dans la rue commerçante.

Yolande a son imperméable qui rend l’âme : recherche d’un remplaçant, mais l’heure est à la fermeture de la majorité des magasins de vêtements.

Il est 15:00 passé et le vent n’a pas faibli. Pas de bateau…


Nous zigzaguons de galeries marchandes en magasins ouverts.

Puis, nous buvons un vrai café colombien et, Daniel un cappuccino.


Il est 16:00 et les magasins rouvrent leurs portes.

Nous entrons dans une agence de location de voitures pour info sur les tarifs. Correct : on reviendra.

Pendant ce temps, Yolande n’a pas perdu son temps : achat d’une doudoune longue.


Le temps s’améliore et le vent tombe doucement, mais c’est trop tard !

Passage par le supermercado : eau, jus d’orange, pain et… bouteille de vin blanc.


A l’appartement, nous nous apercevons que le tire-bouchon est inutilisable : catastrophe !

Sollicité, un des proprios nous dépanne. Ouf !


Ce soir, menu de gala avec le reste de paella et le Chardonnay…

Les cuisinières n’étaient pas les mêmes !


Marche : 6,7 kms