« Il n’est pas prudent d’écarter de ses calculs un dragon vivant quand on est près de lui. »

J.R.R. Tolkien - Bilbo le Hobbit


Lever à 3:15 et le taxi (le même qu’hier) démarre aux environs de 4:30 ( au lieu de 4:00 car le chauffeur est en retard) pour un parcours aller de 110 km.

Bien sûr, il fait encore nuit noire. Mais, nous espérons que l’effort consenti sera récompensé par la destination finale.

Il y a déjà une certaine activité et le défilé des motos a déjà commencé malgré l’heure matinale.


À l’extrémité sud du pays, entre l’agglomération de Hồ Chí Minh-Ville, la frontière du Cambodge, la mer de Chine et le golfe du Siam, se déploient le delta du Mékong, une immense et basse plaine extrêmement fertile traversée par les neuf bras du fleuve éclaté en morceaux ("Cửu Long" en vietnamien, ce qui signifie "Neuf Dragons"), qui jette ses flots limoneux et boueux dans la mer. Région la plus fertile du Vietnam, le delta du Mékong est formé par les alluvions et les sédiments déposés par le fleuve. Il est quadrillé par une multitude de canaux et d’arroyos verdoyants, de rizières et de jardins fruitiers, d’îles et de villages qui vivent au rythme des pulsations du fleuve et de la mer.

La zone des plaines fertiles est souvent surnommé «panier de riz» du Vietnam avec l’abondance des champs de riz qui dominent le paysage. En plus de vastes rizières, il y a aussi des vergers, fermes piscicoles et plantations de canne à sucre qui ont tous profité de la terre fertile.

En fait, plus des deux tiers de fruits et légumes frais du pays sont cultivés dans le delta du Mékong ! Le paysage est également riche en merveilles biologiques : les conditions uniques de soutien de nombreuses espèces d’animaux, d’oiseaux et de reptiles.


Cependant, le delta du Mékong est l’une des régions au monde les plus menacées par le réchauffement climatique. D’ici à 2050, la température devrait augmenter de 3 à 5° et l’eau monter d’un mètre à l’horizon 2100, engloutissant une bonne part des 40 000 kilomètres carrés des neuf bras du Mékong selon la Commission du fleuve.

Chaque année, plus de 25 millions de tonnes de riz sont récoltées tandis qu’entre 2 et 4 millions de tonnes de crevettes et de poissons sont pêchées. Mais les rendements sont déjà menacés par des chambardements climatiques et régionaux d’ampleur.


Nous atteignons Cai Be, un gros bourg situé sur un bras du Mékong, célèbre pour son marché flottant.

Cependant, depuis que d’autres ponts ont été construit, les bateaux sont de moins en moins nombreux.

Le chauffeur a prévu un bateau promenade pour la visite.


Quelques embarcations vendent des fruits et légumes en gros. Une grande perche à l’avant du bateau sert d’enseigne. En effet, le produit vendu est suspendu au bout.


Au lever du soleil, nous atteignons le majestueux Mékong (enfin un bras), véritable autoroute fluviale où se croisent péniches, barges, cargos, bacs, dragueuses, pirogues à longues queues, barques et promène-couillons...


Puis, à notre demande, nous changeons d’embarcation afin de pouvoir nous glisser dans un arroyo enfoui dans la végétation luxuriante composée principalement d’arbres fruitiers tels que jaquiers, papayers, bananiers, manguiers et autres pommiers.


La barque touche le fond par endroits et notre rameuse a bien du mal à s’en sortir. Aussi, Daniel renforce t’il l’équipage à l’aide d’une troisième rame servant de gaffe.

La balade est agréable dans ce décor bucolique et silencieux.


Plus loin, nous retrouvons notre bateau pour touristes non sans avoir auparavant fait une visite de verger et une dégustation de thé au miel, mais surtout de chocolat vietnamien dont un au piment qui laissera un souvenir piquant !


Au retour, nous faisons halte près d’un bateau proposant des fruits frais au détail : mangues, bananes, ramboutans, longanes, noix de coco et tutti quanti..


Parvenus à quai, le moment de régler la prestation se transforme en engueulade vu l’énormité de la somme demandée. On paie un quart de l’addition initiale...!


Puis, c’est au tour du chauffeur de taxi qui ne respecte pas son engagement... Décidément, les vietnamiens ont une tendance à l’escroquerie touristique facile. Le ton monte et le chemin de retour est plutôt calme.


Boissons et fruits avant de revenir à l’hôtel pour, notamment, les préparatifs du lendemain.


Le soir, nous allons une dernière fois dîner au Huong Vy 2 de porc grillé aux nouilles blanches et de nouilles sautées au poulet, avec œuf et légumes après un apéro.


Fatigués, nous nous couchons de bonne heure.


2 km de marche...