« Que les puces d’un millier de chiens galeux infestent le cul de celui qui vous gâchera une seule seconde de votre année, et que les bras de cet abruti deviennent trop courts pour qu’il puisse jamais se le gratter. »

Voeu chinois


Depuis hier, nous sommes désormais en 4718 sous le signe du Rat de Métal Blanc.


Le Têt marque également l’arrivée du printemps, d’où son nom vietnamien qui signifie « fête de la Première Aurore ».


Le Nouvel an est la fête la plus importante du Vietnam. Elle marque la fin d’une année lunaire et le début d’une nouvelle année. On célèbre le Têt entre le 1er et le 7ème jour de l’année lunaire.


Les Vietnamiens en profitent pour prendre leurs vacances à ce moment-là : 3 jours fériés. Attention : les bureaux ferment leurs portes, les hôtels affichent complet, les avions sont pleins à craquer, les transports publics marchent au ralenti...


Le 1er jour de la nouvelle année est d’une importance cruciale pour les Vietnamiens. Tout ce qui se dit et se fait ce jour-là influence le reste de l’année. La première personne qui franchit le seuil de la maison doit être une personne vertueuse et fortunée, pour apporter prospérité et bonheur sur la famille pendant les 365 jours suivants. Il est interdit de se quereller ce jour-là, de jurer, de casser de la vaisselle (!). Les anciens ne font aucun travail manuel le jour du Têt, car ces actes annoncent peine et sueur pour toute l’année !

C’est ça, le Têt ! Une fête vraiment unique en son genre, à la fois religieuse et civile, qu’aucun Vietnamien ne peut manquer de célébrer.


Avant le jour même du Têt, on confectionne le bánh chưng, un gâteau de riz gluant.


Pourquoi le Têt est-il si important ? Parce que c’est le seul jour de l’année, selon la tradition, où les âmes des morts reviennent sur terre. Il ne faut donc pas rater le rendez-vous avec elles. Les vivants doivent impérativement être présents pour les recevoir devant l’autel des Ancêtres.


Pendant les journées qui précèdent, les marchés débordent de fleurs, les branches de pruniers aux fleurs jaunes étant les plus recherchées pour décorer les maisons. Les familles se réunissent. Dans les pagodes, on brûle du santal dans des encensoirs.

On présente au génie gardien du foyer des plateaux de friandises et des objets en papier. Cette cérémonie de « l’adieu aux dieux lares » est censée marquer le voyage vers le Ciel de l’Esprit de la Terre qui s’en va faire un rapport annuel sur les vivants auprès du Tout-Puissant Empereur de Jade.


Il a plu des cordes pendant une petite heure cette nuit.

C’est notre dernière journée à Kep et il n’y a rien de prévu au programme.


Aussi, après un petit déjeuner plus copieux qu’hier, il est décidé, après moult tergiversations, d’aller rendre visite à la ferme des papillons sise à environ 2,5 kilomètres de la guesthouse.


Nous montons lentement la route déserte en plein soleil.

Sur le chemin, nous pouvons voir quelques maisons abandonnées par les Français et en partie détruites par les Khmers Rouges, toutes squattées ou habitées par les familles chargées de la réhabilitation.


Nous pénétrons enfin dans l’ombre d’un sous-bois jusqu’à la ferme des papillons.

Dans un joli cadre se dresse une immense volière grillagée et très fleurie.

Là, des papillons multicolores volettent et butinent fleurs d’hibiscus, gerberas, etc...

Beaux et certains fascinants...


Le soleil a passé son zénith et un petit air frais nous accompagne pour le retour.

Le calme est de mise à la guesthouse où nous commençons les préparatifs pour demain.


Parties de solo sous une paillote au centre de la végétation de Rega Guesthouse avant de rejoindre une dernière fois notre resto favori.

Outre la qualité des plats, nous avons droit à un accueil très souriant de la part des serveurs et serveuses, tous âgés d’environ 16 ans et issus d’un milieu défavorisé.

Ce soir, en sus de l’apéro, nous dégustons des calamars grillés avec frites pour mesdames et crabes, calamars et crevettes sautées au poivre vert pour messieurs. Un régal.


Un dernier verre en guise de digestif pour un au revoir à nos hôtes, Amandine et Tristan.


5,6 km de marche...