« Mégapoles : mégacités où croupissent des mégafoules et caractérisées par des mégaembouteillages. Étonnamment, les habitants des mégapoles se montrent mégafiers de vivre dans la mégapollution et les mégaemmerdements. »

Pierre Bordage


Elle est toujours appelée Saïgon (9.000.000 d’habitants) et a tenu une place des plus importantes dans l’histoire mouvementée du Vietnam avant de devenir Hồ Chí Minh Ville.


Chi Minh, de son vrai nom Nguyên Tat Thanh ou Nguyên Ai Quôc, est à l'origine du Vietnam moderne.

Militant communiste et anticolonialiste de la première heure, il participe à la fondation du parti communiste français, au congrès de Tours, en 1920, et dénonce la présence française en Indochine. (Il vivra en France de 1919 à 1923).

À Hong-Kong, en 1930, il fonde le Parti communiste indochinois.

En mai 1941, pendant l'occupation japonaise, il fonde le Viêt-Minh ou Front pour l'indépendance du Viêt-nam. 

Réfugié en Chine, il est jeté en prison par le chef chinois anticommuniste Tchang Kaï-chek mais les alliés anglo-saxons forcent celui-ci à le libérer. Le révolutionnaire adopte alors le surnom d'Hô Chi Minh, "Celui qui éclaire", et prend la direction de la résistance contre les Japonais en Indochine même.

Hô Chi Minh proclame l'indépendance de son pays sitôt après le départ des Japonais, le 2 septembre 1945. Il proclame unilatéralement la République Démocratique du Viêt-nam dont il devient le président. Mais il se heurte à la volonté du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République française, de rétablir la souveraineté de la France dans toutes ses anciennes colonies.

Les Français finissent par s'enliser à Dien Bien Phu face au général Giap.

Les accords de Genève consacrent en 1954 l'indépendance de l'Indochine mais aussi la partition du Vietnam avec, au sud du 17e parallèle, le Sud-Vietnam pro-occidental, et au nord, le Nord-Vietnam communiste et dirigé par Hô Chi Minh.

Dans le contexte de la « guerre froide » entre les États-Unis et les puissances communistes, Hô Chi Minh obtient le soutien de l'URSS et en profite pour envahir le Sud-Vietnam. Celui-ci est aussitôt secouru par les Américains. Il s'ensuit une seconde guerre d'Indochine (1963-1975).


Hô Chi Minh meurt le 2 septembre 1969 (jour de la fête nationale du Vietnam) avant le triomphe de son camp et la réunification du Vietnam. Saigon, capitale de l'ancien Sud-Vietnam, est rebaptisée de son nom.


Cette municipalité a été dans les temps anciens l’une des villes conquises par les colons français, la capitale de la Cochinchine durant l’Indochine Française entre 1887 et 1901, et puis celle de la République du Viêt Nam à partir de 1954 jusqu’en 1975,  date qui a marqué la défaite du Vietnam du Sud et la conquête de cette grande ville par le régime du Nord.

Les vainqueurs de la guérilla l’ont rebaptisé ainsi afin de rendre hommage à leur dirigeant, Hồ Chí Minh, décédé en 1969. C’est ainsi que Saïgon a perdu son titre de capitale, en cédant sa place à Hanoï.

Malgré les nombreuses guerres qui s’y sont succédé, Saïgon conserve encore aujourd’hui une bonne partie de son patrimoine colonial.

Elle se distingue également par son ambiance particulièrement animée. De nombreux vendeurs ambulants, des embouteillages de cyclomoteurs et d’innombrables passants y sont remarqués tous les jours.

Aujourd’hui comme dans les temps anciens, Saïgon s’impose comme le poumon économique de ce pays asiatique.

Cette municipalité est le lieu de concentration de la plupart des industries et des commerces du Vietnam. Les statistiques recensent plus de 300 000 entreprises, issues de divers secteurs d’activité, travaillant sur place.



Enfin un petit déjeuner purement vietnamien...

L’hôtel est très agréable et situé plein centre sur un axe routier très fréquenté.


Au moment de partir, la porte de la chambre de Yo/JJ ne se ferme plus à clef ! Cela s’appelle la loi des séries...

En fait, une nouvelle clé suffit à résoudre le problème.


Après un change pour quelques millions de Dôngs, nous marchons jusqu’au Ben Thanh Market, un attrape-nigaud pour touristes.

Quelques babioles plus tard, nous découvrons la ville et ses immenses chantiers de gratte-ciel et routiers, au milieu d’anciens monuments coloniaux tels les musées des Beaux-arts et Ho Chi Minh.


Le trafic est un peu moindre ce matin, mais s’accélère, dans tous les sens du terme, au fil des heures.


La cathédrale Notre-Dame est en rénovation totale et fermée au public. A croire qu’ils ont copié sur celle de Paris !


Nous revenons sur nos pas afin de pénétrer dans le quartier des routards et trouver un taxi en prévision du programme des deux jours suivants. Discussion et marchandage jusqu’à un accord tacite.


Il fait lourd et nous rentrons à l’hôtel afin de nous sécher, notamment ...


La faim nous fait ressortir de bonne heure dans la nuit saïgonnaise désormais tempérée. Nous nous dirigeons vers le quartier plus ou moins piétonnier et très animé à quelque 300 mètres de notre lieu de résidence.

L’ambiance est exceptionnelle dans ces rues où s’alignent bars, restaurants et boites de nuit d’où s’échappent des musiques rythmées et assourdissantes.

Nous optons pour une ruelle perpendiculaire plus calme et occupons une table en extérieur sur la rue. Nous y dégustons un plat typiquement vietnamien, avec réchaud, composé de bœuf, de calamars et de crevettes à cuire dans un bouillon savamment préparé et épicé auquels on ajoute des légumes. Le tout est reversé dans un bol individuel dans lequel on met en sus des nouilles. Une vraie découverte et un délice...

Quant à Margot, elle se contente de ses éternels spring rolls.


Pour digérer, nous retournons dans la Bui Vien walking street où la fête bat son plein. Les enseignes lumineuses illuminent l’espace et la musique couvre le fourmillement humain.

Un endroit surprenant et unique...


9,1 km de marche...