L'albatros


Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.


A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.


Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !


Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.


Charles Baudelaire - "Les Fleurs du mal"


Tranquilou this morning !

Le temps est couvert et frisquet.

L’auberge de jeunesse est calme. Elle est située face à la mer. La vue sur l’océan et la montagne est superbe.


En route vers le village de 3.500 habitants qui a retrouvé son âme grâce à des Maoris qui y ont développé une activité touristique majeure.

Nous allons donc à l’office acheter nos billets pour l’après-midi.


Puis, il faut faire les courses au supermarché. En effet, il n’est pas question de restaurant car c’est au moins aussi cher qu’en France. S’il n’est point besoin de cuisiner, il faut faire à manger.

C’est simple : pain de mie, jambon à la coupe, boîte de thon, quelques tomates, œufs, etc... et surtout bières et Sauvignon.


La promenade autour de notre auberge nous amène devant des géraniums et des agapanthes géants. Étonnant !

Nous devons nous rendre à Whale Watch pour 13:15. Puis, un bus nous transporte jusqu’au bateau (catamaran à moteurs). Il est interdit d’être à l’extérieur pendant la navigation. Le vaisseau prend le large sur une mer légèrement agitée.

Un premier stop nous permet d’observer les albatros dont rêvait de voir JJ depuis « Les Fleurs du mal » de Baudelaire, autant dire que ça date...!

Plus tard, l’équipage a repéré un « sperm whale » (cachalot). L’embarcation s’approche afin que l’on puisse profiter de l’animal qui rejette à intervalles réguliers l’eau par ses évents. Puis, tout à coup, la queue se lève et il disparaît dans les profondeurs de la faille de Kaikoura (1.700 m dont un a-pic de 1.000m).

Nous en verrons un second avant de rejoindre le débarcadère.


Un petit tour dans le centre du village, un passage par un « draft beer », un peu de lèche-vitrines et retour à la chambre car nous avions perdu de vue la tolérance zéro en matière d’alcool au volant !


Bouinage et dîner composé d’une salade de tomates au thon avec œufs durs, après avoir bu notre Sauvignon agrémenté de brochettes de crevettes aux épices.

Vaisselle , etc...


2,8 km de marche.