"La vieillesse est comparable à l'ascension d'une montagne. Plus vous montez, plus vous êtes fatigués et hors d'haleine, mais combien votre vision s'est élargie !"

Boris Vian



Il fait toujours beau et la température est pour l’instant de 11 degrés.


Avant de commencer la journée, quelques infos à l’attention de Bernard notamment sur la condition féminine au Népal.

Tout d’abord, la condition féminine dans la majorité de l’Asie n’est pas la panacée.

Ici comme en Inde, la violence envers les femmes prend des formes variées, de la privation d’éducation aux tortures et même le « burning » (la femme est brûlée vive!).

Un proverbe indien résume bien la réalité :

« Élever une fille, c’est arroser le jardin du voisin. »


Dans ces sociétés qui restent traditionnelles, les lois, mêmes sévères, sont méconnues et peu appliquées. La loi est souvent celle des conseils de villages.


Dans les villes, principalement, les femmes et les enfants sont victimes de la prostitution, du travail forcé et des trafics d’enfants, voire d’organes.

Il y a peu, la première cause de mortalité chez les femmes était le suicide !


Le Népal est sujet, gravement, au trafic des êtres humains. On estime entre 100.000 et 200.000 jeunes filles népalaises destinées à la prostitution en Inde et à Katmandou.

Elles peuvent être vendues par leurs parents aux maisons closes pour 40 à 500 dollars.

Si elles sont contaminées par le sida ou autre mst, elles sont renvoyées dans leur pays et sont rejetées de leurs villages.


Enfin, il ne faut pas oublier l’esclavage moderne qui touche les plus pauvres, hommes, femmes et enfants qui passent la frontière pour être exploités en Malaisie, en Inde, au Liban et dans les pays du Golfe persique.

Ainsi, au su et vu du monde entier, le Qatar emploie ces népalais avec un salaire de misère (quand ils sont payés !) en n’oubliant pas de leur confisquer leur passeport lié au contrat d’embauche...!

Ils y meurent par dizaines et , tout ça, pour la coupe du monde de football 2022...

Nous repartons faire du lèche-vitrines le long du lac Phewa, deuxième plus grand lac du Népal.

Peu de monde en cette saison hivernale. Quelques promeneurs y compris en barques et pédalos sur le lac.

Nous retenons un tour pour demain, puis Margaret entreprend l’essayage de bagues aigue-marine et ressort bredouille.

Plus loin, nous acquérons des moulins à prières et Daniel se met en quête d’un drapeau népalais..,

Nous nous désaltérons sur une terrasse face au lac. Le panorama est sympa et les parapentes et aigles attirent nos regards.

Mais le ciel s’obscurcit jusqu’à devenir très sombre ; le vent rend le lac houleux et l’atmosphère se rafraîchit.

Nous sortons du bar-restaurant sous quelques gouttes de pluie.

Daniel déniche enfin son pavillon népalais. La pluie et le vent s’accentuent.

Nous regagnons notre Home et optons un peu plus tard pour un masala tea en jouant au solo en espérant que le temps s’arrange...


Après un repos forcé, nous marchons de nouveau vers l’esplanade du lac.

C’est encore plus désert qu’hier soir.

Nous avons trouvé le restaurant du Routard : le Pokhara Thakali Kitchen.

Rien à voir avec celui de la veille : salle accueillante en bois et cheminée centrale à foyer ouvert.

Rien à voir non plus au niveau des mets, raffinés sans compter la gentillesse du staff et l’ambiance locale régnante. Enfin, l’addition plus légère également.

Hier, on s’est vraiment fait avoir...


5,8 km et 14 étages.